Né en 1772 à Paris, Paul-Louis Courier fit une carrière d'officier de 1793 à 1809 et d'helléniste mais surtout d'écrivain et de pamphlétaire contre le gouvernement de la Restauration.

Le 16 décembre 1815, il acquit aux enchères à Tours les 258 hectares de la forêt de Larçay au prix de 115000 francs plus 2 592 francs de frais.
L'écrivain qui n'habitait pas encore Véretz, était persuadé que cet achat était une bonne opération. Il était en effet en droit de penser que son investissement serait remboursé au bout de dix ans. Des journaliers se mirent à son service.

En réalité, l'infortuné propriétaire avait mis le doigt dans un engrenage qui n'allait pas tarder à le broyer. Confisquée à l'archevêque de Tours en 1790, la forêt de Larçay était tombée dans le domaine national. Depuis cette date et même avant, le petit peuple des campagnes environnantes en tirait des subsides en vertu des droits d'usage...

Courier souffrit de ces habitudes qui lui portèrent un grave préjudice. Afin de contrôler les usages et d'éviter les excès encouragés en sous-main par son ennemi politique M. Archambault-Debeaune, maire de Véretz, il engagea un garde-chasse. Le troisième à exercer cette fonction fut, au printemps 1824, Louis Frémont. C'est ce dernier qui, manipulé par d’autres employés de son maître, tirera à bout portant, le coup de fusil qui tuera Paul-Louis Courier le dimanche 10 avril 1825. Louis Frémont ne sera jamais condamné pour des raisons judiciaires.

La dépouille de l'écrivain fut retrouvée le lendemain matin, face contre terre, à l'endroit où fut érigé le mémorial. Il fut transporté à la ferme du Gaissier.

En octobre, la veuve de l'écrivain commanda une pierre tombale et un monument plus important. Ce dernier fut érigé sur les lieux même où P.-L. Courier rendit l'âme. Mme Courier fit graver les mots suivants sur une plaque noire :

"A la mémoire de Paul-Louis Courier assassiné en cet endroit le 10 avril 1825. Sa dépouille mortelle repose à Véretz mais ici sa dernière pensée a rejoint l'éternité."