Nos 25 morts pour la France
La commune de Larçay, tout comme la France entière, vient de se souvenir de la fin de la guerre de 1914-1918, lors d’une cérémonie au cimetière le 11 novembre dernier.
Il est indispensable de se souvenir que « 25 morts pour la France » sont inscrits sur le monument aux morts de la commune (dont 9 pour la seule période d’août à décembre 1914). A cette époque, la population de la commune de Larçay était de 500 personnes.
Pour que ces 25 morts soient davantage qu’un simple nom sur un monument, nous vous présentons, d’une manière très succincte, chacun d’entre eux : le devoir de mémoire concerne tout autant les individus que l’ensemble de la Société.
Télécharger le fichier présentant les 25 morts.
Préhistoire et Âge du Bronze
Les traces les plus anciennes d'occupation humaine sur la commune de Larçay datent du Paléolithique Moyen (- 200 000 à - 35 000 ans avant J.C.). Un gisement de cette période, fréquenté par l'homme de Néanderthal, a en effet été découvert au lieu-dit le Voisinet. Cependant les éléments qui lui sont attribuables restent très sommaires.
Au Néolithique succéda l'Âge du Bronze (- 2 000 à - 750 ans avant J.C.). Très peu de traces de cette période furent découvertes à Larçay. En revanche, plusieurs gisements des communes avoisinantes ont révélé des tessons de céramiques décorés sans aucun doute attribuables à la fin de cette période.
Des Gaulois aux Gallo-romains
A la suite de la conquête de la Gaule par les légions de Jules César, les différentes tribus gauloises adoptèrent la civilisation romaine et devinrent les Gallo-romains. Larçay n'échappa pas à cette acculturation et l'on vit fleurir les premières voies romaines (dont le tracé reste contesté dans les environs) et un important complexe situé sur le plateau et que l'on considère aujourd'hui comme étant une villa, à laquelle sont rattachées des dépendances agricoles.
A ce premier ensemble, il faut également signaler la présence de l'aqueduc de Fontenay, qui alimentait Tours en eau depuis Bléré ainsi qu'un mausolée, sans doute dédié à un personnage célèbre ou à un événement important.
Puis, à cette période de paix, succédèrent les premières invasions des barbares (Germains, francs,…) et par conséquent la nécessité de se protéger. C'est sans nul doute ce phénomène qui impliqua la construction d'un fortin pour accueillir les populations locales ou pour héberger une garnison militaire.
Ce Castellum ne fut malheureusement jamais terminé et l'on en ignore la cause exacte.
Du Moyen Âge à la Révolution
Toujours dans le Castellum, les fouilles effectuées dans les années 80 ont livré de nombreux tessons de céramiques attribuables au XVe et XVIe siècles. Ces éléments se situaient dans des tranchées parallèles, dans des fosses entourées de palissades mais également dans une sépulture de chien (!).
Au XIIe siècle, Larçay devint la résidence des archevêques de Tours et leur propriété jusqu'à la Révolution. Parallèlement, Larçay fut mise sous l'autorité d'un prévôt qui portait le titre de comte et qui jurait allégeance à l'archevêque de Tours.
Dans un aveu de 1358, le prévôt indique qu'il possédait une réserve à grand gibier, une garenne à lapins et que l'archevêque avait des pêcheries sur le Cher.
La résidence de l'archevêque fut détruite pendant la Révolution ainsi qu'une partie du logis prévôtal (toujours visible dans la propriété de l'actuel château de Larçay) et qui appartenait à cette époque au duc d'Aiguillon.
De la Révolution à nos jours
Le XIXe siècle et le début du XXe siècle furent également des périodes de relatives prospérités dues notamment au développement du trafic commercial sur le Cher, canalisé depuis 1841 à Larçay. Le tuffeau extrait des nombreuses carrières du coteau et le vin trouvèrent de nouveaux débouchés. On vit alors fleurir d'innombrables commerces dans le centre-bourg : blanchisseurs, bouchers, bouilleurs de cru, boulangers, charcutiers, champignonnistes, charrons-forgerons, coiffeurs-perruquiers, couturières, épiciers, sabotiers, tonneliers, etc.
Puis en 1912, les Larcéens virent arriver le tramway qui leur permit de se rendre à Tours plus facilement mais qui fut supprimé en 1936.
La deuxième guerre mondiale vit Larçay occupé par l'armée allemande (pour la deuxième fois après la guerre de 1870-1871), et dut subir les réquisitions de maisons, de matériels et d'animaux mais heureusement, sans connaître de véritables exactions.
Depuis cette période, Larçay perdit peu à peu son caractère rural pour devenir une commune résolument tournée vers la modernisation, grâce à des structures liées à la vie sociale de plus en plus nombreuses et des lotissements en développement maîtrisé afin de respecter le cadre naturel.